Communiqués de presse

TRIBUNE / WORLD FOOD SAFETY DAY – Sébastien Bossard, Président de Kersia

7 June, 2021

 

AGIR POUR LA SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS: UNE URGENCE DE SANTE PUBLIQUE

 

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La pandémie de COVID-19 a contribué à remettre sur le devant de la scène médiatique et à sensibiliser les populations quant à l’importance de l’application stricte de mesures d’hygiène pour enrayer la progression du virus. Cette prise de conscience mondiale sur la mise en œuvre essentielle de règles de protection et de prévention nous offre collectivement une fenêtre d’opportunité pour renforcer nos capacités de gestion des risques afin de relever un autre défi de taille en matière de santé publique : la sécurité sanitaire des aliments. Des stratégies intégrées et multimodales sont essentielles pour répondre aux attentes des consommateurs et apporter des solutions durables et efficaces à une problématique de plus en plus complexe.

 

7 Juin 2021 : Journée Mondiale de la Sécurité Sanitaire des Aliments

 

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »

Albert Einstein

 

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Plus de 420 000 décès sont causés tous les ans par la contamination pathogène des aliments et quelque 600 millions de personnes, soit près d’une sur dix dans le monde, sont victimes chaque année de plus de 200 maladies (de la diarrhée au cancer) liées à la consommation d’aliments impropres contenant des virus, bactéries ou parasites. Les foyers épidémiques sont nombreux et les alertes alimentaires se multiplient, avec des épisodes de retraits et rappels de produits presque quotidiens dans de nombreux pays, qui n’empêchent malheureusement pas d’éviter des conséquences parfois dramatiques.

 

Les maladies d’origine alimentaire entravent le développement socio-économique en sollicitant lourdement les systèmes de soins de santé, et en portant préjudice aux économies nationales, au tourisme et au commerce. Elles entament également la confiance des consommateurs, qui placent la qualité des aliments et les questions de santé au premier rang de leurs préoccupations. La Commission Européenne estime que les aliments insalubres représentent un manque à gagner d’environ 110 milliards de dollars par an pour les pays à faibles revenus, du fait des pertes de productivité et des dépenses de santé qui en découlent.

 

Des progrès significatifs ont été réalisés ces dernières années à l’initiative des principales institutions internationales -OMS, FAO, OIE, OMC, pour mettre en œuvre des politiques conjointes transversales, normaliser les procédures de production des aliments et renforcer l’arsenal réglementaire en faveur de la prévention et de la gestion des risques.

 

Les dernières propositions OneHealth et Prezode permettent de nourrir de bons espoirs dans la mise en œuvre d’une approche intégrée et pluri-disciplinaire, qui prend en compte les interconnexions entre santé humaine et animale, exigences des consommateurs en termes de transparence et de traçabilité et utilisation durable des ressources, notamment en eau. La capacité de coopération et la participation active de toutes les parties, producteurs, transformateurs, fabricants, distributeurs et détaillants des secteurs de la consommation, de l’alimentation et des boissons, seront déterminantes pour mettre en place des stratégies préventives et éducatives efficientes et protéger l’intégralité de la chaîne alimentaire.

 

Les acteurs industriels font partie de la solution. L’évolution de la demande en termes de diversification des produits, associée à l’interconnexion toujours plus poussée de tous les segments d’activité, ont contribué à rendre la chaîne alimentaire mondiale et son arsenal réglementaire toujours plus complexes. Les transformateurs ont déployé d’importants efforts en adoptant des mesures de certification de type ISO ou HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). Les cahiers des charges négociés avec les fournisseurs et les distributeurs exigent de plus en plus de mesures de traçabilité. Il est dans l’intérêt de tous, pouvoirs publics, autorités sanitaires et acteurs privés de coopérer en bonne intelligence autour d’un objectif commun : anticiper et à terme éviter que certains incidents locaux ne dégénèrent en urgence internationale.

 

L’approche taille unique ne fonctionne plus

Au-delà de la nécessaire coopération et du rapprochement entre tous les acteurs, il est aujourd’hui primordial de privilégier une approche multi-modale en matière de stratégie de déploiement des solutions, qui dépend trop souvent de considérations réglementaires et commerciales, moins de sa portée vertueuse en matière de santé publique.  Pour intervenir efficacement à tous les niveaux de la chaîne alimentaire (production, manutention, entreposage, transformation et distribution), nous n’avons collectivement plus le choix que de prendre en compte la complexité des spécificités régionales et locales. A l’instar de la question de la résistance anti-microbienne (RAM), élevée au rang d’urgence sanitaire par l’OMS, il apparait de plus en plus clair qu’une approche mono-solution ou « taille unique » ne permet pas de répondre aux défis de sécurité sanitaire de notre époque.

 

Les consommateurs s’attendent à être protégés contre l’ensemble des risques présents tout le long de la chaîne alimentaire. Cette protection ne sera garantie que si tous les maillons de la chaîne fonctionnent de manière intégrée et si les systèmes de contrôle alimentaire et de prévention prennent en considération chacun des maillons. Éleveurs, producteurs, importateurs/exportateurs, transformateurs et distributeurs n’ont pas forcément les mêmes besoins au sein d’une même zone géographique. De la même veine, la priorité doit être donnée aux réponses sanitaires qui privilégient le préventif sur le curatif. Des solutions pragmatiques, alternatives et durables existent et peuvent être déployées de façon pertinente selon les zones géographiques pour tenir compte des spécificités régionales et locales.

 

Kersia a choisi cette approche multi-modale depuis sa création, à travers l’intégration réussie de compétences complémentaires et de l’expertise de spécialistes internationaux en solutions pour la sécurité sanitaire des aliments. Cette position privilégiée, au plus près des besoins de tous les acteurs de la chaîne alimentaire, donne à notre groupe une mission de taille pour contribuer, aux côtés de toutes les parties prenantes, à relever ce défi de santé publique au niveau mondial. En tant qu’expert d’industriel, spécialiste pluridisciplinaire de la chaîne alimentaire, nous entendons assumer pleinement cette responsabilité pour réduire les risques d’épidémies zoonotiques, construire des écosystèmes résilients et adaptés, répondre aux besoins locaux et spécifiques de tous les acteurs et protéger la biodiversité et les populations.

 

Sébastien Bossard

Président de Kersia

 

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